MASTER PSYCHOLOGIE DE LA MALADIE CHRONIQUE, PRÉVENTION ET INTERVENTIONS
| PRÉSENTATION | DÉBOUCHÉS | ADMISSION | LABORATOIRE APEMAC/EPSAM | CONTACTS |
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| Membres de l'équipe de psychologie de la santé EPSAM APEMAC EA 4360 |
Professeur Cyril Tarquinio
Docteur Cora Von Hammerstein (Maître de conférences)
| Liens avec la recherche |
Le parcours Psychologie de la maladie chronique, prévention et interventions est adossé à l’Equipe de Psychologie de la Santé de Metz (EPSaM) dont les membres constituent le noyau d'une équipe pédagogique composée de chercheurs, de méthodologistes, et de psychologues reconnus pour leur compétence dans le champ de la psychologie de la santé.
Créée dans les années 2000, EPSaM a contribué par l’implication de ses membres à la création et au développement de l’Association Francophone de Psychologie de la Santé (AFPSa). Elle a été organisatrice du 2ème et du 10ème Congrès francophone de Psychologie de la Santé (26-27 juin 2003 et 13-15 juin 2018 respectivement). La Professeure Elisabeth Spitz qui a été à la direction d'EPSaM durant plus de 10 années a tenu la présidence de l’AFPSa de juin 2005 à juin 2009.
La plupart des travaux proposés dans chaque thème impliquent la réflexion et le montage de projets communs aux 2 équipes, selon des axes portés par des chercheurs de l’une ou l’autre équipe lorsqu’elle est leader sur le thème, voire par un binôme des 2 équipes attestant de la réflexion interdisciplinaire que nous souhaitons approfondir.
Le mode de vie d’un individu est un déterminant important de son état de santé, contribuant potentiellement à la construction des inégalités sociales de santé. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, une faible sédentarité, l’absence de tabagisme, une consommation modérée d’alcool, sont des exemples de modes de vie favorables à la santé des individus, plus faiblement représentés dans les groupes sociaux les plus défavorisés. Dès lors, cet axe a comme objectif de développer et valider des outils de mesures des modes de vie et de mesurer leurs effets sur la construction « inégalités sociales de santé », ainsi que leur impact sur la santé, de développer de nouveaux modes d’interventions sur ces modes de vie et d’évaluer leur efficacité. Un tel axe s’inscrit dans la continuité de programmes de recherche importants tels que TABADO (sevrage tabagique chez les adolescents), PRALIMAP (promotion de l’alimentation et de l’activité physique), PRALIMAP-INES (sur la réduction des inégalités sociales d’accès à la prise en charge du surpoids et de l’obésité à l’adolescence) ou encore le projet RESIST (sur l’utilisation du réseau social dans le sevrage tabagique chez des adolescents apprentis). Les partenariats dans ce domaine avec HEPA Europe, l’INPES, la SFSP, l’IREPS Lorraine, ou la Chaire de recherche en prévention des cancers Inca/IReSP/EHESP sont moteurs pour la dynamique scientifique du projet.
Les indicateurs centrés sur le point de vue du patient (Patient-Reported Outcome PRO) ont été développés pour rendre compte de l’efficacité d’un nouveau traitement, de la gravité d’une maladie chronique, de son évolution. Au-delà de leur utilisation en recherche, l’enjeu est aujourd’hui de favoriser et de valoriser l’utilisation en routine des indicateurs centrés sur le point de vue du patient dans les maladies chroniques. L’équipe a une antériorité et une reconnaissance internationale sur ces sujets. Les questions de recherche développées dans la prochain contrat prolongent les précédents travaux et portent sur l’optimisation de l’interprétation des PRO en particulier dans la maladie arthrosique, la SEP et le cancer ; la prise en compte de la présence d’une ou plusieurs comorbidités dans l’étude des déterminants de la qualité de vie dans l’arthrose, la SEP et les MICI, et la place du point de vue du patient sur sa santé pour prédire l’évolution des maladies chroniques. Des partenariats solides sont établis avec les deux autres principales équipes françaises sur le sujet (EA 3279, Marseille et EA 4275 SPHERE, Nantes). Une dizaine de cohortes et deux registres de population (REIN pour les insuffisances rénales, ReLSEP pour les scléroses en plaques) avec mesures de PRO sont mobilisables pour répondre à ces objectifs.
L’autonomie de chacun est constamment menacée par diverses fragilités et doit donc toujours faire l’objet d’une reconquête. La maladie est une de ces fragilités (et non des moindres) qui survient et bouleverse l’équilibre adaptatif du malade. Dans ce domaine, l’autonomie du malade peut être appréhendée selon une double perspective. D’une part en termes de processus adaptatif : face à l’épreuve de la maladie, le patient sera ou non en mesure de mobiliser les ressources nécessaires pour s’adapter (exemple, le coping). D’autre part en termes de responsabilité : le patient est invité à participer aux choix qui le concernent en matière de santé. Dans ce registre, l’empowerment est une forme d’apprentissage à l’autonomie que l’on retrouve au cœur de nombreux dispositifs comme l’éducation thérapeutique du patient, par exemple. Ces deux aspects s’avèrent être des dimensions majeures susceptibles de structurer le rapport entre le malade, sa maladie, ses traitements. Ils intègrent nécessairement les soignants et l’entourage du malade qui ont un rôle majeur dans l’ensemble de la problématique du maintien de l’autonomie, pour les premiers en organisant les dispositifs d’accompagnement et pour les seconds en y participant de manière plus ou moins proche et critique.
La résistance aux antibiotiques est considérée comme une menace grave pour la santé publique (Déclaration OMS, 2014). La recherche multidisciplinaire sur ce thème ainsi que sur la vaccination sont des priorités 2016-2020 (rapport de programmation de la recherche, 2015). Il n’y a pas, à ce jour, d’équipe française de recherche travaillant sur le bon usage des antibiotiques (défini comme la réduction des prescriptions inutiles et des prescriptions inappropriées en termes de molécule, posologie, voie d’administration, durée du traitement...). La recherche sur les pratiques vaccinales est quant à elle peu développée. Dans ce cadre, les objectifs de cet axe sont d’évaluer les pratiques de prescription des antibiotiques et autres anti-infectieux et les pratiques vaccinales ; d’identifier les facteurs associés aux pratiques inappropriées pour cibler les interventions visant à améliorer le bon usage ; d’évaluer l’efficacité (et/ou l’efficience) d’interventions visant à améliorer le bon usage des antibiotiques/vaccins et d’évaluer l’efficacité réelle sur la santé d’alternatives antibiotiques à l’usage de l’antibiothérapie de référence dans des infections bactériennes. Plusieurs contrats ont été obtenus ou sont soumis à des appels à projet, en particulier en partenariat avec l’UMR 912 SESSTIM (Marseille) et au sein de l’European society of clinical microbiology and infectious diseases (ESCMID study group).
Face au vieillissement et à l’augmentation de la prévalence des maladies chroniques, proposer de nouveaux modes d’organisation des prises en charge est un enjeu important pour le système de santé. De plus, malgré la disponibilité d’interventions ayant fait la preuve de leur efficacité dans les maladies liées au vieillissement, ces interventions restent sous-utilisées, comme par exemple les traitements recommandés dans l’insuffisance cardiaque et il est nécessaire d’estimer la fréquence de ce phénomène et d’en comprendre les raisons. Les objectifs de cet axe sont ainsi d’identifier les facteurs pronostiques dans les maladies cardiologiques et néphrologiques liées au vieillissement et d’évaluer en conditions de pratique courante les interventions à visée thérapeutique curatives ou préventives chez la personne atteinte de maladie liée au vieillissement. Ces objectifs prolongent ceux conduits lors du précédent contrat. Des partenariats de recherche ont été établis avec, entre autres, le RHU FIGHT-HF 2015, le registre REIN et la cohorte CKD-REIN (Investissement d’avenir).
Un tel axe est soutenu par de nombreux projets comme la cohorte FATSEIN (Déterminants de la fatigue au cours d’une chimiothérapie adjuvante pour cancer du sein, ICL et CHU de Nancy), le projet DEQOLAGE (étude de l’évolution et des déterminants de la qualité de vie chez les sujets âgés atteints de cancer et leurs aidants naturels (financement Région Lorraine + LNCC) ou la cohorte ARDCO (5000 retraités ayant été exposés à l’amiante bénéficiant depuis 2003 d’un suivi par scanner thoracique) avec des données disponibles sur suivi longitudinal de l’état psychologique et de qualité de vie. Les partenariats régionaux (Plateforme Nationale Qualité de Vie et Cancer, Réseau de Cancérologie en Lorraine, Centre Pierre Janet, Unité de Coordination en Oncogériatrie pour la Lorraine, CHRU Nancy, Institut de Cancérologie de Lorraine...) vont en outre de donner une assise solide à cet axe particulièrement fédérateur au sein de l’unité.
Il s’agit d’évaluer l’efficacité des psychothérapies dans plusieurs contextes. La confrontation à des évènements pathogènes (agressions, violences sexuelles, attentats, survenue de la maladie chronique) a des effets en termes de psychotraumatisme, mais également sur la santé physique. La psychothérapie EMDR s’est révélée ces dernières années comme particulièrement indiquée dans la prise en charge de l’état de Stress post-traumatique. Une telle approche pourrait aussi apporter des réponses efficaces dans la réduction de manifestation réactionnelles comme la dépression ou les troubles anxieux et contribuer ainsi à l’amélioration de la qualité de vie des personnes concernées. Ceci semble particulièrement vrai dans des situations d’urgence relatives à la survenue brutale d’événement et pour lesquels une prise en charge rapide semble appropriée. Par ailleurs, les psychothérapies pourraient contribuer à la réduction de la douleur chronique notamment dans les cas plus spécifiques de la fibromyalgie et ainsi améliorer la qualité de vie des malades. Enfin, la complexité des processus psychopathologique (dissociation structurale, dissociation somatoforme, psychotraumatisme) impliqués dans les troubles du comportement alimentaire et notamment de l’obésité implique la convocation de nouvelles propositions psychothérapeutiques qui se doivent de trouver une place dans les programmes mis en place pour la prise en charge de ces patients. Le partenariat avec le nouveau Centre Pierre Janet, va renforcer la position de leadership national de l’équipe sur le sujet.
Les travaux entrepris dans le cadre de cet axe ont abouti au développement de collaborations internationales auprès des meilleures équipes du domaine (Pr Rona Campbell, Decipher, Université de Bristol, associée au projet RESIST, Pr Louise Potvin, Université de Montréal, associée au projet EVAL-ICS). Un partenariat lorrain avec le Pr. Nicolas Jay (biostatistique, équipe ORPAILLEUR, LORIA) et avec la CNAMTS a été initié dans le cadre du développement d’une approche méthodologique sur les données du SNIIRAM.
| Exemples de publications en lien le parcours-type de Master « Psychologie de la maladie chronique, prévention et interventions » |
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Saez, L., Legrand, K., Alleyrat, C., Ramisasoa, S., Langlois, J., Muller, L., Omorou, A. Y., De Lavenne, R., Kivits, J., Lecomte, E., Briançon, S. (2018). Using facilitator–receiver peer dyads matched according to socioeconomic status to promote behaviour change in overweight adolescents: a feasibility study. BMJ Open, 8(6), e019731. https://doi.org/10.1136/bmjopen-2017-019731
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Fonseca, M., Missotten, P., Etienne, A.-M., Dupuis, G., Lemétayer, F., & Spitz, E. (2014). Avaliação da qualidade de vida infantil: O Inventário Sistémico de Qualidade de Vida para Crianças. Psicologia: Reflexão e Crítica, 27(2), 282-290. (http://hdl.handle.net/2268/105030)
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