La géographie, au centre de nos sociétés et la clé pour notre futur…
La géographie est l’étude des systèmes naturels terrestres, des sociétés humaines et de leur interaction. Elle est au croisement des sciences naturelles et des sciences humaines. Habiter, circuler, pratiquer, échanger, consommer, exploiter, gérer l’environnement et planifier les espaces sont des problématiques auxquelles font face les sociétés humaines et leur résolution se rattache aux sciences géographiques.
Ainsi la géographie universitaire est une discipline tournée vers les enjeux de société comme l’aménagement des territoires, le développement durable, la mondialisation, les transformations sociales, les conflits géopolitiques, le réchauffement climatique, la gestion des ressources naturelles, etc.
La licence
Ce cursus vise à délivrer des connaissances et compétences issues de géographie physique (étude des reliefs, sols, végétation, eau, climatologie, géologie, hydrologie, …), de géographie humaine (étude des Hommes, activités, cultures, mobilités, de la politique, démographie, du patrimoine, des évolutions et transformations urbaines et rurales…) mais aussi de géographie régionale (étude de cas en France et à l’étranger).
Cela passe par l’apprentissage d’un vocabulaire ; mais aussi par l’initiation puis le perfectionnement au maniement des outils de l’analyse géographique (enquêtes, statistiques, cartographie, traitement d’images satellites, mesures de terrain et en laboratoire, Systèmes d’Information Géographique…) ; et enfin par la mise en application de la théorie sur des cas concrets lors de journées et voyage de terrain.
L’objectif est de maîtriser tous les aspects des problématiques liées aux enjeux du 21ème siècle : risques, développement durable, environnement, aménagement, urbanisme, mobilités, transfrontalier, et d’y porter un regard critique ainsi que d’acquérir une vision globale du territoire par l’approche systémique au travers, d’expertises de terrain, d’études de cas ou d’impact et de projets de territoire.
Après une licence qui enseigne les bases de la discipline, nos masters permettent de se spécialiser dans les thématiques porteuses d’emploi que sont l’aménagement et le développement des territoires, la protection de la ressource en eau, l’adaptation face au changement climatique, les géodonnées et SIG, ou encore l’enseignement.
Les masters
L’objectif du master Urbanisme est de former aux métiers de l’aménagement et de l’urbanisme à travers une approche à la fois quantitative, prospective et participative du territoire. Les étudiants sont familiarisés avec la diversité des nouveaux enjeux sociétaux dans les territoires, ainsi qu’avec la prise de décision en milieu complexe. Grace à cette formation, les étudiants acquièrent une autonomie tant technique (maîtrise des outils et techniques), méthodologique (identification et invention de méthodes ad hoc suivant les contextes) que réflexive (potentiel d’adaptation). Un éclairage international et transfrontalier est intégré aux différents enseignements, afin de développer une approche comparative de l’aménagement et de l’urbanisme. (Ce master est accessible à l’alternance en master 2)
Le Master en Border Studies est un programme d’études international de deux ans au cours duquel est abordée la complexité des aspects économiques, politiques, sociaux et culturels des frontières et des régions frontalières en Europe et au-delà. Il est soutenu par l’Université franco-allemande. C’est un diplôme de l’Université de la Grande Région. Les cours se déroulent en français, allemand et anglais et dans 4 universités : Université de Lorraine, Université du Luxembourg, Université de la Sarre, Université de Kaiserslautern.
La licence de géographie et aménagement permet aussi de déboucher dans le master MEEF, celui-ci s’articule autour d’une formation théorique et pratique afin de former les étudiants au futur métier d’enseignant. Ainsi pendant deux ans, les étudiants se forment aux disciplines qu’ils enseigneront, au métier d’enseignant (didactique, pédagogie…), à et par la recherche (mémoire de master) et bénéficient de stages sur le terrain, en M1 et en M2, en France ou à l’étranger.
Le Master Sciences de la terre et des planètes, environnement, parcours Ressources en eau, gestion, aménagement (REGA) est orienté sur les besoins croissants en matière de gestion et d’aménagement des cours d’eau, des vallées et zones inondables (GEMAPI), de protection et gestions des ressources en eau, notamment du fait de la mise en application de la directive cadre européenne sur l’Eau. Les enseignements portent sur la maîtrise d’outils de cartographie (Systèmes d’information géographiques), de modélisation hydrologique et hydraulique. L’ingénierie de projet ainsi que la connaissance des aspects législatif et réglementaire font également partie des objectifs de ce parcours. Les enseignements, visent à présenter les méthodes et les outils dans les disciplines de base (hydrologie, hydrométrie des cours d’eau, hydraulique, hydrogéologie, cartographie) d’un futur spécialiste en hydrologie de surface. (Ce master est accessible à l’alternance en master 2)
Se professionnaliser
Les stages sont obligatoires et font partie intégrante du cursus dans l’enseignement supérieur.
- En L3, votre stage dure 1 mois et se déroule pendant les pauses pédagogiques ou en fin d’année
- En M1, votre stage dure 3 mois et se déroule à partir de début avril
- En M2, votre stage dure 6 mois maximum à partir du mois de mars
Exemples de structures qui ont accueilli nos étudiants des différents masters en stage :
Comment suivre la 2e année du master en alternance ?
Une fois le M1 validé, le M2 peut être suivi en alternance à travers les contrats de professionnalisation et les contrats d’apprentissage. Le rythme d’alternance est de 1 semaine à l’université, puis 1 semaine dans la structure. À partir de février les cours sont finis et vous êtes alors entièrement en milieu professionnel. Avec l’équivalent d’un master 1 en urbanisme, hydrologie etc, un étudiant venant d’un autre master peut demander une entrée directe en M2 et proposer aussi un projet d’alternance.
L’étudiant peut alors chercher et proposer un contrat d’alternance ou répondre aux propositions d’alternances envoyées par des entreprises, organisations, collectivités, via les mails pédagogiques, ou via le LinkedIn de leur formation.
Témoignages de nos étudiant·e·s
Pourquoi avoir choisi l’alternance ?
Ambrine : Pour m’insérer le plus rapidement possible dans le monde professionnel.
Lucas : Contrairement au master 1, où chaque semaine est consacrée aux enseignements, l’emploi du temps de master 2 est plus dense mais il laisse surtout place à des semaines de vide pour l’alternance. Trouver une alternance, c’est donc s’assurer que ces périodes de creux seront utilisées pour acquérir de l’expérience. Certes vous ne pourrez pas profiter de ces semaines libres pour vaquer à vos occupations en attendant le prochain cours, mais vous pourrez aller au-delà de la théorie en pratiquant. Choisir l’alternance vous permettra d’avoir un cadre différent de la faculté, de côtoyer des professionnels au quotidien, de monter en compétence dans un ou plusieurs domaines. Sans oublier que l’alternance vous permettra également d’être rémunéré tout au long de votre formation, ce qui est un avantage pour couvrir vos dépenses mensuelles ou du moins une partie.
Elisabeth : L’alternance représente selon moi la meilleure manière d’apprendre et d’appliquer la théorie vue en cours. C’est aussi le moyen de se faire une idée du monde du travail et de pouvoir explorer des sujets qui nous intéressent ou qui sont trop peu abordés lors des cours théoriques. Le choix d’un emploi futur me parait alors beaucoup plus clair. Je devenais aussi impatiente de pouvoir enfin travailler dans un domaine qui me plaît, l’alternance a su également répondre à ce besoin.
Quelles sont les modalités de l’alternance (durée, rythme, contrat d’apprentissage VS professionnalisation) ?
Ambrine : De septembre aux vacances de Noël le rythme est le suivant : 1 semaine cours / 1 semaine entreprise. Puis après c’est 100% entreprise !
Lucas :
Les modalités d’alternance du master sont semblables qu’on soit en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation. Le contrat d’alternance est un contrat à durée limitée, supérieur à 6 mois et qui dans le cas de notre master 2 dure généralement une année. La plupart des alternants débutent leur contrat au début du mois d’octobre mais certains contrats ont démarré fin août, ou début septembre.
Par ailleurs, il est bon de savoir qu’en alternance les pauses pédagogiques (vacances) sont des périodes consacrées entièrement à l’entreprise. Ainsi durant le mois de décembre, il est courant d’être en entreprise durant 3-4 semaines consécutives. Puis une fois les cours terminés (mi-février), l’alternance se poursuit à temps complet.
Elisabeth : Durant l’année universitaire 2021-2022, le rythme s’organisait plus ou moins en 1 semaine sur 3 dans la structure, puis 2 sur 3 et enfin en février à 100 % dans l’organisme d’accueil.
Comment as-tu trouvé la structure qui t’a accueilli ?
Ambrine : Sur LinkedIn.
Lucas : Suite à un stage de master 1 à la Communauté de Communes du Sud Messin (limitrophe de l’Eurométropole de Metz), j’ai eu la chance de pouvoir poursuivre mon parcours universitaire en alternance au sein de la même structure.
Elisabeth : Une annonce auprès des étudiants avait été faite par Mr. Hamez par mail.
Quelles ont été tes missions ?
Ambrine : Mettre en place les aménagements cyclables tactiques au sein de l’Eurométropole de Strasbourg, produire des études cyclables, monter des dossiers d’appels à projet (Fond Vert, AAP, Région Grand-Est), tenir des instances avec les associations vélo locales pour étudier les demandes cyclables remontant des citoyens, tenir des instances avec la CTS (Compagnie de Transport Strasbourgeoise) afin d’améliorer la vitesse commerciale des bus.
Lucas : Le poste occupé était un poste de chargé de mission mobilité/aménagement. L’objectif était de poursuivre les réflexions sur la mobilité entamées en stage de master 1 et d’aboutir au déploiement opérationnel d’un nouveau service de mobilité pour les habitants du Sud Messin. J’ai été intégré dans le processus de décision puisque j’ai pu porter en commission la thématique mobilité et donc saisir davantage le fonctionnement d’une Communauté de Communes. En parallèle, j’ai suivi la réalisation d’un Plan de Mobilité Simplifié (PdMS) par un bureau d’étude et j’ai réalisé un inventaire des zones d’activités économiques (ZAE), démarche obligatoire depuis la loi Climat et Résilience.
Elisabeth : Au sein du service Marketing du réseau de transport LeMet’, j’étais chargée d’études de fréquentations du réseau, de réalisation de plans des lignes du réseau de bus et d’autres missions diverses pour venir en appui au service.
Ce n’est pas trop dur à combiner avec le master (les cours, les rendus…) ?
Ambrine : Au début cela demande une légère adaptation qui génère surtout une fatigue physique du aux allers-retours entre Metz et Strasbourg que j’ai effectué durant plusieurs mois.
Lucas : Certaines périodes sont plus difficiles à gérer que d’autres, à l’image du mois de décembre-janvier où les rendus sont concentrés. Mais avec une bonne organisation, et quelques périodes de travail plus intenses, on s’en sort.
Elisabeth : De manière générale l’année a été plutôt difficile. Les travaux universitaires demandaient beaucoup d’organisation personnelle mais également avec les autres étudiants, lors de travaux de groupes notamment. C’est loin d’être insurmontable, mais je pense qu’il faut se poser la question de savoir s’il on est capable de pouvoir tenir un tel rythme. Mais le jeu en vaut largement la chandelle.
As-tu été embauché(e) suite à ton alternance ?
Ambrine : Oui.
Lucas : Un poste a été créé lors du dernier conseil communautaire, des discussions sont en cours.
Elisabeth : Non, je n’ai pas été embauchée dans ma structure d’alternance.
Si oui, pour quel poste ?
Ambrine : Cheffe de projet au département Grands Projets de l’Eurométropole de Strasbourg.
Lucas : Chargé de mission/projet mobilité.
Si non, au bout de combien de temps as-tu trouvé ton premier emploi ?
Elisabeth : J’ai trouvé du travail très rapidement si bien que j’ai dû rompre mon contrat d’alternance après mon passage à l’oral du mémoire. J’ai ainsi commencé mon poste actuel à la mi-juillet (2022).
Conseillerais-tu l’alternance ? A quelles conditions ?
Ambrine : Oui je conseille vivement l’alternance ! Simplement si la personne n’est pas « débrouillarde » et peine à s’en sortir seule, ce n’est pas fait pour elle. Le marché de l’alternance est très dense en matière de demandes. Savoir se démarquer, s’exprimer de manière claire et avoir une certaine assurance sont des qualités nécessaires en amont de l’entretien, pendant, et une fois embauché.
Lucas : Oui.
Elisabeth : Je conseille bien sûr l’alternance, mais comme évoqué précédemment, il ne faut pas que cela compromette la réussite de cette dernière année d’études. Le stage reste aussi un très bon moyen d’apprendre et de se former.
D’autres remarques intéressantes ?
Ambrine : L’alternance représente une réelle opportunité professionnelle pour les étudiants. Si je devais donner un conseil essentiel à la réussite de l’alternance qui peut mener à un poste se serait de vous rendre indispensable pour votre structure. Faites-en sortes de dépasser vos missions initialement prévues, de proposer des nouvelles choses et surtout d’avoir un contact privilégié avec les interlocuteurs extérieurs à la structure. Cela permettra de vous rendre indispensable sur certaines choses et donc les questionnerons sur l’importance ou non de vous garder.
Lucas : En contrat d’apprentissage l’alternant bénéficie de 5 jours de congés de révision, ce qui est utile lorsque la charge de travail à la faculté est importante ou pour la réalisation du mémoire.
Les étudiants peuvent également poursuivre leurs études en effectuant un doctorat en Géographie, Aménagement du territoire, Environnement et Hydrologie.
Poursuivre en doctorat
Le master Urbanisme et Aménagement et le master Ressources en eau, Gestion et Aménagement ont principalement vocation à former des professionnels de l’aménagement, de l’urbanisme, de l’environnement et de l’hydrologie.
Toutefois il est aussi possible tendre vers de la recherche ou une carrière d’enseignant-chercheur à la suite d’un doctorat.
Vous souhaitez préparer une thèse en géographie, aménagement, urbanisme, environnement et hydrologie ?
Le LOTERR, centre de recherche en géographie, peut vous accueillir et vous accompagner dans votre projet.
La sélection des candidatures se fait sur la base d’un dossier étudié dans le comité de thèse.