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Une école de l'Université de Lorraine

Master Psychothérapie et dimensions traumatiques

MASTER PSYCHOTHÉRAPIE ET DIMENSIONS TRAUMATIQUES

PRÉSENTATION DÉBOUCHÉS ADMISSION LABORATOIRE APEMAC/EPSAM CONTACTS
 

ATTENTION :

En raison d'importants travaux de rénovation et d'isolation menés dans le bâtiment de l'UFR SHS-Metz, l'ensemble des cours du Master seront délocalisés à compter de septembre 2022 à l'adresse suivante :

Lycée Professionnel Métiers du Bâtiment et des Travaux Publics
154 Chemin de Blory
57950 Montigny-lès-Metz
 
Descriptif pédagogique
Regards critiques
La psychothérapie est une activité importante des psychologues quelles que soient leurs approches ou leurs orientations. De plus, la demande sociale ne fait qu’augmenter. Les contraintes sociales et professionnelles, les maladies graves, les évènements de vie pathogènes sont autant de situations susceptibles de perturber la vie de chacun et de provoquer des états psychologiques altérant gravement parfois la qualité de vie des personnes. Ces deux années de Master ont pour ambition de proposer des ouvertures nouvelles en matière de prise en charge des patients et d’approches psychopathologiques. Ce parcours-type s’inscrit dans une perspective de reconnaissance de toutes les orientations psychothérapeutiques ou démarches dont l’objet est le mieux-être psychologique des patients et des victimes. Les orientations proposées restent néanmoins ancrées dans le contexte de la recherche académique. Le positionnement des enseignements proposés aux étudiants est fondamentalement intégratif et ouvert à toutes les disciplines (non psychologiques comprises) susceptibles d’apporter des réponses nouvelles et modernes pour faire avancer les connaissances dans le domaine de la prise en charge des personnes.

 

Ouvertures
La phytothérapie, l’homéothérapie, l’alimentation et leurs liens avec les émotions sont autant de pistes qui seront prises en compte et développées dans le cadre des enseignements proposés. La sophrologie, les neurosciences, la méditation, l’EMDR, l’hypnose et d’autres approches sont autant de contributions qui apportent une vision moderne, mais aussi critique de la psychothérapie.

L’enseignement de modèles et de méthodologies différentes, la confrontation d’épistémologies variées et parfois concurrentes sont posés ici comme un socle fondamental sur lequel il faut s’appuyer pour penser la psychothérapie de demain. La psychothérapie implique des connaissances interdisciplinaires et des approches transversales qui ont pour conséquences de valoriser la réflexion, de favoriser l’émergence de nouvelles problématiques scientifiques et de promouvoir de nouvelles formes de prise en charge, toujours plus efficaces. Les théories et les modèles ne sont pas envisagés comme des dogmes mais bien comme des hypothèses qu’il convient de ne pas réifier ; la réification consiste à transformer ou à transposer une abstraction en un objet concret, à appréhender un concept comme une chose concrète. C’est la condition même de l’ouverture à une pensée complexe capable d’articuler les modèles et les théories en les mettant en dialectique, afin de mieux cerner leurs limites, voire de les abandonner s’ils s’avèrent inefficients. Ainsi, nous souhaitons innover, réfléchir et mettre en phase le métier de la psychothérapie avec les demandes et les besoins sociaux.

Une position théorique forte
Une position clinique reste néanmoins clairement affirmée au sein de ce parcours-type, à savoir que les histoires traumatiques sont au cœur de toutes les psychopathologies. Le psychotraumatisme n’est ni anecdotique ni un produit fantasmatique comme le supposent encore de nombreux collègues. Confronté à des épisodes traumatiques, récurrents ou non, intenses ou non, chacun d’entre-nous s’est efforcé consciemment ou non de trouver des réponses adaptatives lui permettant de continuer à vivre. Ces réponses adaptatives peuvent parfois être étonnantes et s’exprimer sous formes de troubles psychiques voire somatiques. Il convient de les déceler pour mieux les prendre en charge. Nous nous rapprochons ainsi de Pierre Janet dans notre conception même de la psychopathologie. Nous considérons comme lui que la plupart des patients ont été handicapés dans leur développement. Ils sont prisonniers d’un obstacle qui peut être l’expression d’un conflit psychique qu’ils ne parviennent pas à surmonter. Un événement traumatique ou plusieurs évènements les met dans une situation à laquelle ils sont obligés de réagir, c’est-à-dire à laquelle ils doivent s’adapter soit par un changement dans leur environnement, soit en eux-mêmes ; selon Janet : « Or, ce qui caractérise ces malades “accrochés”, c’est qu’ils n’ont pas liquidé la situation difficile ». C’est là l’enjeu de toute prise en charge psychothérapeutique et la conception de base à partir de laquelle nous pensons le rapport au sujet. Au début est le traumatisme, et celui-ci ne relève en rien du fantasme.
Notons enfin que le parcours « psychothérapie et dimensions traumatiques » proposé à Metz prend appui sur l’Unité APEMAC/EPSAM EA4360 et plus particulièrement sur les thèmes 2 (Maladie chronique, santé perçue et adaptation) et 3 (Evaluation des pratiques, stratégies et organisation des soins) de l’unité. Ces axes ont fait l’objet de multiples publications et de nombreux travaux de recherche et clinique.